Une Chambre d’hôte de Charme dans le Gers, c’est aussi ça : Déguster un cocktail de Street’Art’Magnac à Eauze !!!
Lundi dernier (16 avril) a débuté à Eauze la 4ème édition du Festival Street’Art’Magnac. Ce festival, créé en 2015 et dédié à l’art urbain, accueille durant 6 jours plus d’une vingtaine d’artistes, de tous horizons, à exprimer leur art sur les murs de la ville et même au delà. Cette année encore, le Festival nous réserve son lot de fresques spectaculaires…. Nous y reviendrons plus bas.
Pour la petite histoire, nous sommes amateurs d’art de Rue depuis plus de 25 ans, art qui a accompagné notre enfance dans les années 80 et plus tard notre adolescence dans la années 90.
En 2014, nous avons fait le choix de quitter Paris pour nous installer dans le Gers et y développer le projet touristique du Domaine AU PERISSON. L’année qui a suivie notre arrivée, nous avons découvert avec bonheur (en 2015), dans le Gers, à Eauze précisément, ce festival, entièrement consacré à cet art. Nous avons été enchantés par cette initiative.
Les précédentes éditions du Street’Art’Magnac
En 2016, nous avons pris contact avec l’organisation et avons fait la connaissance de Nicole DAUGUEN qui nous a gentiment conviés à une visite de la ville au gré des œuvres, puis de participer au vote de la meilleure fresque. Le Gers et Eauze qui vivent au rythme du Street Art, nous avons adoré !!! Cette édition nous a permis de voir à l’œuvre certains artistes que nous suivions depuis peu de temps (Doudou Style, Sun-Seï, Jordane Jone…), mais également la découverte d’autres artistes très talentueux et engagés (Mickael BEEREENS, Smerg, MG La Bomba…)
Les fresques de la 1ère édition (2015) étaient toujours présentes et nous avons pu voir les œuvres des célèbres artistes : Vinie (une artiste toulousaine exceptionnelle, qui poursuit l’exemple de ses grandes sœurs du Sud-Ouest Miss VAN, FAFI et KAT, et que nous avons rencontré en 2014, lors de l’inauguration de son atelier d’artiste en Seine-Saint-Denis), Stoul (une artiste “géométrique” très talentueuse que nous adorons) et Alber (un artiste bordelais, qui explore et exploite les arrondis pour façonner des portraits irisés très stylisés et des personnages mystiques tout droit sorti d’un rêve. A voir ses œuvres à Darwin).
L’œuvre de Vinie reprenait son personnage féminin et intégrait du lierre en guise de chevelure, Stoul avait créée un patchwork de ses formes triangulaires aux couleurs de la campagne gersoise, représentants le visage de ses personnages sur une maisonnette en parpaing située dans le stade et Alber illustrait avec brio, la célèbre expression “le temps c’est de l’argent”.
Nous sommes repartis de cette édition 2016 avec l’envie d’y revenir chaque année. Malheureusement et avec un grand regret, en 2017 nous avions contacté Nicole pour l’informer que ne nous pouvions pas participer à cette édition et avions d’ores et déjà annoncé notre venue pour 2018….
2018 – La 4ème édition
A l’annonce de l’édition 2018, le RDV était pris et bien noté dans l’agenda… Nicole nous a envoyé une invitation à l’inauguration de lundi et nous nous mettons en condition pour venir profiter pleinement de cette 4ème année de festival.
Et cette année encore le programme s’annonce fantastique. Depuis lundi, sous une météo bénie des dieux (et oui pour la 1ère fois de l’année, le soleil a chassé la pluie), les artistes œuvrent aux 4 coins de la ville et même au-delà. Parmi les belles surprises de cette année, la Maison Armagnac DELORD renouvelle l’expérience et offre une surface d’expression exceptionnelle de 1000m² aux artistes SUN-C, MTH PLUME et MG La Bomba : le toit du chai à LANNEPAX.
Nous avons hâte de retrouver également Alber, Doudou Style, ARKO et de découvrir leurs nouvelles créations.
Le festival propose aussi aux petits (et aux plus grands) pleins d’ateliers autour de l’art urbain et liés à la culture urbaine : stages de breakdance, ateliers écriture de rap, rencontres avec les artistes, mur d’expression pour les artistes en herbe… C’est les vacances de Pâques, alors profitons-en pour découvrir ces artistes et leurs œuvres…
Cerise sur le gâteau un super teaser vidéo réalisé par Eva
Quelques mots sur L’art urbain ou street art
Les origines du mouvement “Street art” et de la culture urbaine remontent aux années 60 mais c’est dans les années 80 qui seront mis sur le devant de la scène. Pendant longtemps cet art de rue ou urbain était considéré comme marginal, destructeur, dégradant. Mais il parlait à toute une génération qui reconnaissait en ces disciplines un terrain d’expression anticonformisme et non élitiste en comparaison avec de artistes de musée ou de galerie.
Pourtant, à y regarder de plus près l’art est né au temps des hommes préhistoriques, qui peignaient sur les murs de leurs grottes… Il aura fallu une vingtaine d’années et des artistes célèbres comme Banksy, Jef AEROSOL ou Miss TIC, pour faire admettre au monde que le Street Art était un vrai courant artiste. Les années 2000 ont donné au Street-Art ses lettres de noblesse.
Dans le street-art, le support est aussi important que l’œuvre elle-même, le message, les codes et les techniques artistiques. Les supports sont des murs, du mobilier urbain, des métros, des RER, des trottoirs, des routes, des panneaux publicitaires…. Les pinceaux laissent place aux bombes aérosols, aux marqueurs, aux craies, à la mosaïque, aux affiches, aux collages et même parfois à la végétation pour des œuvres écologiques (Moss-Graff), à la lumière (Light Painting), aux Origami (avec Mademoiselle Maurice), au nettoyeur à haute pression (Reverse Graff ou Clean Graff), à la laine (Tricot-Graff) ou encore au marteau piqueur (Alexandre FARTO).
Les techniques viennent de la calligraphie, de la bande-dessinée, des trompe-l’œil, de la sérigraphie, de la publicité….. Bref, une synthèse pluridisciplinaire où chacun peut s’exprimer librement dans le but d’embellir nos cités grisées pas l’ère du béton et du bitume mais également de faire passer des messages, de s’engager ou de contester.
Certains grands artistes du 20ème siècle ont longtemps flirté avec le street art. C’est le cas de Jean-Michel Basquiat qui peignait sur des volets ou de Keith Haring. Comble du comble, depuis quelques années le street-art ne se limite à l’extérieur et est “rentré” à l’intérieur des galeries d’art, certaines même en font leur spécialité. L’art de rue est devenu un art côté sur le marché et on s’arrache des œuvres comme on s’arrache des toiles de grands maitres. Découvrez la galerie NUNC à Paris.
Le Domaine AU PERISSON peut se féliciter de posséder quelques œuvres d’artistes urbains comme Vinie, Céleste JAVA ou encore PEZ. Nous les partageons avec chacun de nos hôtes et certains d’entre eux peuvent même contempler dans leur chambre.
Chambre AIGA avec l’œuvre de Céleste JAVA et la chambre HUEC avec l’oeuvre de PEZ.
Encore bravo à ECLA et Nicole pour ce superbe évènement et merci à tous les artistes. Nous souhaitons à ce festival Street’Art’Magnac un succès immense, des centaines d’autres éditions avec peut-être un jour la visite de Blek le Rat, Invader, Miss Van, Levalet, Eduardo Kobra, Shepard Fairey, Alexandre Orion, Julien Malland (Seth), Minjae Lee…. et tous ceux que nous avons oublié…
Nous ferons une mise à jour de cet article après notre passage samedi 21 avril à Eauze.
Programme de la 4ème édition du Festival Street’Art’Magnac à Eauze du 16 au 22 avril 2018
Si vous souhaitez plus d’information sur l’Art Urbain et son actualité : Art Urbain, Le magazine Graffiti Art, Fat Cap (une mine d’information)…
Si vous souhaitez découvrir les œuvres du Domaine AU PERISSON et venir discuter avec nous de cet art : Domaine AU PERISSON